Le commerce international entre protectionnisme et libre échange
Depuis 1947, les signataires du GATT affichent leur désir de stimuler le commerce international en diminuant les barrières douanières. Pourtant de nombreux différends opposent ces nations, comme l’ont montré les négociations de l’AMI (accord multilatéral sur les investissements).
JUSTIFICATION ET INSTITUTIONNALISATION DU LIBRE-ÉCHANGE
Pour de nombreux économistes, le libre-échange est un vecteur de croissance économique (voir fiche 60). Si une nation est mieux placée, en termes absolus ou relatifs, qu’une autre pour produire tel type de bien, elle doit se spécialiser dans cette production et commercer avec les autres nations. Ainsi, grâce au libre-échange, les produits se démocratisent et les pays deviennent mutuellement dépendants. L’ensemble des partenaires commerciaux tire profit de l’échange international du fait que les biens et les services obtenus avec un même revenu sont plus importants. De plus, la spécialisation accroît la production de biens et/ou de services, ce qui permet de bénéficier d’économies d’échelle favorisant une plus grande compétitivité. Enfin, les revenus tirés de l’échange international augmentent, ce qui permet de financer des investissements croissants.
q La nécessité du libre-échange
En 1947, 23 pays ont ouvert leurs économies sur le reste du monde, en signant l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (le GATT). Et depuis le 1er janvier 1995, plus de 120 pays appartiennent à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), l’institution qui remplace le GATT. L’objectif de l’accord consiste d’abord à réglementer le commerce international afin d’en assurer la stabilité. À ce titre, il prévoit que tout avantage commercial consenti par un pays membre de l’OMC à un autre soit étendu à l’ensemble des participants (clause de la nation la plus favoriLes théoriciens sée). Il prévoit aussi que les produits du libre-échange importés dans un pays ne subissent pas