le communautarisme francais
Pour résumer, le terme désigne généralement, et surtout dans la bouche de ceux qui le dénoncent, un projet social et/ou politique qui vise à soumettre les individus à un ensemble de règles strictes définies par le groupe auquel ils appartiennent. Mais le problème, c’est qu’on ne dit jamais clairement de quels groupes on parle exactement.
C’est dans la pratique du discours que l’on s’aperçoit que ne sont visés, majoritairement du moins, que les groupes fondés sur des critères religieux ou ethniques. Personne ne pense, quand le mot est prononcé, au communautarisme fondé sur l’orientation sexuelle par exemple, comme le communautarisme gay, ou sur le genre, comme un certain communautarisme féministe. Le mot est religieusement connoté et ne renvoie plus guère qu’aux seuls musulmans.
D’ailleurs, l’apparition même du terme dans les débats en France fait suite surtout aux premières affaires dites « du voile » à la fin des années 90. C’est bien pour cela, du reste, que l’on présente le « communautarisme », en fonction des moments et des circonstances, comme une menace essentiellement à la laïcité, à l’universalisme, à l’égalité des droits, à la République, à la démocratie ! Toutes choses par rapport auxquelles l’islam est de manière incessante sommé de se prononcer : il n’y a, pour s’en rendre compte, qu’à compter le nombre de débats consacrés à « l’islam et la démocratie » ou « l’islam et la laïcité ».
C’est ce qui me fait penser et dire, en paraphrasant Sartre, qu’il y a bien en France ce