Le compas
Mais le travail intérieur du Maçon, ne devrait-il déboucher sur des actions concrètes, à la recherche du Bien dans le cadre de la Loge, dans celui de la famille et de la vie socio –professionnelle ?
Sinon à quoi servirions-nous ? Quel serait le but de notre idéal de liberté, d’égalité et de fraternité ?
Le jour de ma naissance, il m’a été dit : en Maçonnerie tout est symbole. Mais si le symbole donne de l’intelligence aux choses, pousse à la réflexion, réveille et aiguise l’intuition, devient verbe et lumière pour l’Homme nouveau ou spirituel, il ne peut être cependant qu’un intermédiaire entre le message qu’il fait passer et la traduction dans notre comportement et nos actes dans le quotidien. Le symbole n’est pas conçu pour l’Homme charnel, privé d’écho qui reste dans une zone d’ombre.
Au cours de mon apprentissage, j’ai vu certains de mes frères et sœurs ouverts aux difficultés du parcours initiatique, et je me suis étonnée de n’être pas moi-même en difficulté .Je ne pouvais que les encourager à poursuivre en gardant à l’esprit que chacun trace sa propre voie et à son propre rythme. J’essaie d’être présente, en éveil, prête à leur donner la main. Mais, Est-ce normal que mon apprentissage se soit accompli sans qu’à un seul moment, je n’ai eu le désir de ‘rendre mon tablier’ ? Etait-ce donc si facile ?si évident ?
J’ai osé cette question qui me taraude depuis quelques temps et lorsque vous Vénérable Maître, m’avez demandé de plancher, j’ai choisi comme symbole « le compas, » car ,il m’a ouvert la voie au questionnement et est devenu un support d’ouverture à la connaissance .
Comment ne pas me remémorer mon initiation où le Vénérable Maître me pointa le compas sur le cœur. A ce degré,