Le Concile De Reims
Bérengère GUERLEZ
L2 Histoire – TD 1
Le concile de Reims
1049
« Ecclesia semper reformanda est », Saint Augustin
Selon Saint Augustin, la réforme de l’Eglise doit être permanente et il semblerait que ses mots n’aient pas été vains puisqu’au XIème siècle, une nouvelle réforme fait son apparition : la réforme grégorienne.
Portant le nom du pape Grégoire VII (1073-1085) en raison de l’immense rigueur avec laquelle il fait appliquer la réforme, celle-ci débute en réalité bien avant son pontificat.
En effet, suite à la réforme monastique impulsée par Cluny à la fin du Xème siècle, apparait une volonté de purifier l’Eglise chrétienne dans sa totalité, et en premier lieu, à travers les clercs.
C’est dans cette logique de retour aux principes évangéliques que les papes réformateurs se succèdent, sous l’autorité de l’empereur dans un premier temps, et convoquent des conciles à foison. C’est notamment le cas du pape Léon IX dont le solennel voyage de 1049 nous est connu par le récit du moine Anselme de
Saint-Rémi dans son Histoire de la dédicace de Saint Rémi.
D’abord évêque de Toul puis pape de 1049 à 1054 sous le nom de Léon IX, Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg appartient à la très haute aristocratie puisqu’il est cousin des empereurs Conrad II et Henri III. Eduqué à la cathédrale de Toul, il entre rapidement en contact avec le mouvement réformateur et ne tarde pas à
adopter un train de vie humble et pieux, se comportant en moine bénédictin et donnant ainsi exemple aux abbés de son évêché.
Durant les cinq années de son pontificat, il ne passe que neuf mois à Rome et voyage à travers l’Europe pour engager l’Eglise dans une profonde réforme spirituelle et temporelle.
En quoi le concile de Reims traduit-il une réforme à la fois théologique et politique ?
Dans un premier temps, nous soulèverons les différents préjudices faits au clergé et condamnés par l’Eglise puis nous analyserons la progressive primauté du pouvoir pontifical.
I – Les abus du