Le condamne a mort
Et douces comme un lait d'amandes
Mina Linda lèvres gourmandes qui tant souhaitent d'être crues
A fredonner tout bas s'obstinent
L'air Ach du lieber Augustin
Qu'un passant siffle dans la rue
Sofienstrasse Ma mémoire
Retrouve la chambre et l'armoire
L'eau qui chante dans la bouilloire
Les phrases des coussins brodés
L'abat-jour de fausse opaline
Le Toteninsel de Boecklin
Et le peignoir de mousseline qui s'ouvre en donnant des idées
Au plaisir prise et toujours prête
O Gaense-Liesel des défaites
Tout à coup tu tournais la tête
Et tu m'offrais comme cela
La tentation de ta nuque
Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendais faire le truc
Pour un morceau de chocolat
Et moi pour la juger que suis-je
Pauvres bonheurs pauvres vertiges
Il s'est tant perdu de prodiges
Que je ne m'y reconnais plus
Rencontres Partances hâtives
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus".
C'est le début du poème que tu évoques "Bierstube magie allemande" extrait du "Roman Inachevé" de Aragon. Cette oeuvre étant considérée par Aragon comme autobiographique, il doit faire allusion ici à l'après première guerre mondiale, au moment de l'occupation de la Sarre allemande par les Français. Ils est question de la Sarre et de Sarrebrück.
Bien que Aragon sur le plan personnel soit à mes yeux rien de mieux qu'un vieux "stal", j'aime néanmoins beaucoup ses poèmes et celui que tu cites tout particulièrement.
Il y a 3 ans Signaler un abus
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Évaluation du demandeur :Commentaire du demandeur :
Je l'imaginais je ne sais pourquoi durant la seconde guerre,mais ça ne collait pas du tout avec les événements de l'époque.Je ne connaissais pas non plus toute la première partie du poème puisque j'en étais resté à la version chantée. Merci d'avoir éclairé ma lanterne. Jean