Le conflit de la banane
L’UE avait pour but de protéger les producteurs membres des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) de la libéralisation des normes économiques, exigée par l’OMC, tandis que les Etats-Unis voulaient abattre les protections économiques.
La pression monta en 1993 avec la création du marché unique, qui supprima les protections nationales dont bénéficiaient les producteurs des Caraïbes. Malgré cela les ACP gardèrent un accès privilégié au marché grâce au soutien de l’Europe et de la mise en place par l’UE de l’Organisation Commune du Marché de la Banane (OCMB). Cette dernière a pour but de concilier les politiques d’importation et de préserver les intérêts des producteurs communautaires. Elle fut immédiatement critiquée par les Etats-Unis qui décidèrent de porter plainte auprès de l’Organe de règlement des différends (ORD) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avec le soutient de 5 pays Latino-américains. (Colombie, Venezuela, Costa Rica, Nicaragua et Guatemala.) Ils demandèrent au GATT d’examiner si le régime de la Communauté européenne était compatible avec ses propres règles.
La décision rendue en février 1994, déclarait que ce régime ne respectait pas le principe de la nation la plus favorisée et que la répartition des licences d’importation été déloyale.
La première démarche visant à contester le marché commun européen de la banane devant l’OMC, fut entamé en février 1996 par les Etats-Unis, qui déposèrent une requête basée sur le commerce et la compétitivité, soutenue par le Guatemala, les Honduras, le Panama, le Mexique et l’Equateur. Les plaignants demandèrent la désignation d’un groupe d’experts, et fut acceptée par l’ORD le 8 mai 1996.
En mai 1997, l’OMC publia sa décision finale, qui donnait raison sur plusieurs points à la plainte déposée par les Etats-Unis et les pays latino-américains. Le panel disait : « que l'ORD demande à