Le Congrès de Tours
En 1920 a lieu le congrès de la SFIO à Tours, faut-il suivre ou non les communistes ? Il y a deux évènements au tournant des années 17-21 qui vont radicalement changer la configuration de la gauche française. Premièrement, le succès de la révolution bolchévique en 1917 menée par Lénine qui établie en 1919 une troisième organisation internationale, Komintern, qui se veut révolutionnaire et communiste. Deuxièmement, le 1er mai 1920 est marqué par de grandes grèves en France qui se continuent tout au long du mois. Cette agitation sociale aboutit à des heurts avec la police, il y a des arrestations massives. De plus, la CGT veut une grève générale. L’idée de la révolution fait surface en France, elle est possible, elle défend l’idée de planification et manifestation industrielle.
Le bloc national au pouvoir n’apprécie pas ces grèves, 18 000 cheminots sont révoqués, on fait appel à d’anciens combattants pour les remplacer, les meneurs sont arrêtés notamment deux meneurs du comité français de la troisième internationale. Le bloc national, comme casseur de grève, réussi a mettre un terme à cette agitation sociale, c’est une défaite pour la CGT. Le socialisme français est très divisé.
Là-dessus, la Russie bolchévique se construit, des délégués français sont partis en 1919 en Russie pour comprendre ce bolchévisme. À leur retour, la bataille fait rage pour savoir s’il faut adopter le communisme. Le problème est que Lénine impose vingt-et-une conditions de type révolutionnaire et non réformiste ou centriste. Désormais, parmi ces conditions, il faudra que le parti obéisse à une discipline de fer et au comité exécutif de l’international communiste donc Moscou. Autre condition, il faudra changer de nom, ils devront s’appeler désormais Parti communiste. D’autre part, il y a la création obligatoire d’un organisme clandestin qui devra agir au moment venu. Donc, à Tours, quand se réunissent les représentants de la SFIO, la question de l’adhésion à