Le conte philosophique
Un conte philosophique est une histoire fictive, produite par l’auteur dans le but de peindre une critique de la société et du pouvoir, le plus souvent fustigée dans toutes ses dimensions (mœurs de vie mondaine/rurale, pouvoir politique, arts, intolérance religieuse). Ce texte est rédigé en s'inspirant de la structure d'un conte, dans le but de se soustraire à la censure, tout en restant compréhensible. En effet, sous le voile de la fiction se profile la plume acérée de l'auteur, constituant l'essence même de la pensée de ce dernier. Pour s'adresser à un lectorat mondain et influent, il est nécessaire de piquer sa curiosité pour lui ouvrir les yeux sur les réalités sociales ou culturelles qu'il ne sait ou ne veut pas discerner. I) La structure du conte :
Le conte suit une structure assez simplifiée, car il est à la base destiné aux enfants. • Son but est de divertir, faire rêver, inviter au voyage et travailler l’imagination • Pour qu’il soit plus facile d’accès aux enfants, on utilise un niveau de langue courant et des mots simples à comprendre • Il suit la structure du schéma narratif : situation initiale, élément perturbateur, péripéties, élément de résolution et situation finale • Il y a souvent des éléments merveilleux (dragon, épée magique, fée …) • Au début du conte, il y a souvent une phrase de présentation typique des contes pour enfants : « il était une fois, jadis, il y a très longtemps … » • Le cadre spatio-temporel : - Les lieux : ne sont pas souvent précisés, se situent dans des pays exotique (ex : en orient pour « Les milles et une nuit ») ou encore dans des lieux imaginaires. Le thème de « l‘ailleurs » est propice aux aventures du héros et fait rêver car il ne fait pas parti du cadre direct du lecteur européen. On retrouve aussi des éléments tels que les châteaux ou palais qui se rapportent en général au conte et au statut social des personnages habituels du conte.