Le Contr Le De Gestion Chez Anthony
Le cadre conceptuel d’Anthony constitue une référence pour la recherche en contrôle de gestion. Sa typologie en trois niveaux (planification stratégique, contrôle de gestion et contrôle opérationnel) ainsi que ses fameuses définitions du contrôle de gestion sont très souvent reprises dans les textes de recherche et manuels d’enseignement de la discipline. Le contrôle de gestion, tel que défini par ANTHONY en 1965 et 1988, a pour objet de doter les managers des instruments de bord indispensables pour fixer les objectifs à atteindre et en assurer la mise en oeuvre, de programmer les ressources nécessaires en tenant compte de la stratégie de l’organisation.
Dans sa typologie de 1965, Anthony privilégie les aspects économiques sur les aspects culturels et comportementaux. Il s’inscrit dans une logique du management par objectif à vocation universelle, ce qui est remis en cause par Hofstede et plus généralement par les défenseurs de l’approche culturelle (Ekoka, 1999). Son cadre ne considère pas le « traitement de l’information » comme faisant partie du « système de planification – contrôle ». En effet, le traitement de l’information est considéré comme un processus parallèle qui vient alimenter les trois niveaux du système (Figure1). Il en va de même pour Giglioni et Bedeian (1974) qui considèrent le traitement de l’information comme un système concomitant au processus de contrôle. En se basant sur la définition de Mundel1, ils retiennent pour le mot contrôle le sens d’une « activité cyclique et constante de planification – action – comparaison – correction, soutenue par un système de communication ou un flux d’information continu et concomitant.»
Figure 1. Le cadre conceptuel d’Anthony (Source : Anthony, 1965, p. 22)
S’agissant du contrôle de gestion, Anthony (1965, p.17) le définit comme étant « le processus par lequel les managers obtiennent l'assurance que les ressources sont obtenues et