Le controle de constitutionnallite
L’affirmation d’une constitution qui serait le sommet d’une pyramide, où toutes les normes inférieures se référeraient expressément à la norme lui étant supérieure, n’aurait aucun sens si aucune institution ne garantissait la conformité de ces normes par rapport à la constitution. La France, qui bien qu’étant un des premiers pays à se doter d’une constitution écrite, a ignoré pendant plus d’un siècle, puis admis d’une manière longtemps limitée, le contrôle de constitutionnalité des lois. Cette réticence s’explique aussi bien par les défiances existant à l’égard des parlements, tribunaux de l’ancien régime, qui avaient tendance à s’opposer aux réformes entreprises par le pouvoir royal, si bien qu’une loi des 16-24 août 1790, toujours en vigueur à l’heure actuelle, est venue interdire aux tribunaux de prendre part au travail législatif sous quelle que forme que ce soit, à peine de forfaiture. Mais également par la conception Rousseauiste de l’époque révolutionnaire voulant que la loi soit la volonté de la nation souveraine incarnée dans ses représentants élus, et quel ne pouvait souffrir de restriction, tout en reconnaissant cependant la supériorité de la constitution, mais sans en assurer un contrôle de conformité. Il à fallu attendre la Quatrième République, exception faite des différents empires et consulats, pour voir apparaître un organe de contrôle, appelé Comité constitutionnel, qui malheureusement n’étant pas un véritable organe de contrôle, mais plus un organe de conciliation entre les deux chambres, sombra en même temps que la Quatrième République. Dès lors, à l’exemple des Etats-Unis, les constituants se rendent compte de la nécessité de mettre en place un contrôle qui serait effectif, et ce contrairement au refus du Général de Gaulle d’un tel contrôle. C’est pour cela que le 4 octobre 1958, dans la constitution de la Cinquième république, fut prévu pour la première fois un véritable