Le coq et le renard
L2
Commentaire composé de la fable Le Coq et le Renard
La fable « Le Coq et le Renard » est extraite du livre II du recueil Fables de Jean de La Fontaine, paru en 1668. Celle-ci conte la tentative de supercherie du Renard pour attraper le Coq perché sur la branche d’un arbre. C’est finalement l’oiseau qui fera fuir le trompeur en feignant l’arrivée de deux chiens de chasse. Cette fable, comme la plupart de celles du recueil, met en scène à la fois les faiblesses et le pouvoir de la parole. Dans Le Corbeau et le Renard, le discours du renard est opérant et lui permet d’obtenir du Corbeau ce qu’il souhaite. Il est en quelque sorte le vainqueur de la fable. Néanmoins, ici, le Renard ne triomphe pas du Coq, son discours échoue et il se retrouve même dupé et raillé par le volatile. La figure traditionnelle de la ruse et du mensonge se trouve ici vaincue par sa proie dont le discours fonctionne parfaitement. Ainsi, nous montrerons comment, par l’échec de la parole annonciatrice du renard, le coq rend-il triomphante la sienne pour « tromper le trompeur ». Le récit de la fable se centre tout d’abord sur l’annonce d’une nouvelle pacifiste par un messager chrétien : le renard. Cependant, la parole mensongère de ce faux messager est un échec. Ainsi, nous verrons que le Coq parvient à berner le prédateur en reprenant et détournant son stratagème.
Le récit de la fable présente tout d’abord le Renard comme un messager religieux apportant la paix entre deux grandes « familles » ennemies.
Il y a tout d’abord une dimension chrétienne dans le discours de l’annonceur.
Sa parole fait appel aux valeurs chrétiennes pour attester la véracité de son message mais surtout pour faire descendre la proie de son perchoir. L’apostrophe qu’il emploie pour débuter son discours au Coq est le nom « Frère » au vers 3. Cette première parole du Renard transcrite en discours direct apporte, d’ors et déjà, une tonalité