le corbeau
Poe a avoué avoir écrit ce poème de façon très logique et méthodique, comme il l'explique dans son essai La Philosophie de la composition publié en 1846. Son intention était d'attirer à la fois des critiques et de satisfaire la demande populaire. Le poème s'inspire en partie du roman Barnaby Rudge de Charles Dickens, où un corbeau parlant fait son apparition. Poe emprunte le rythme et la métrique complexe du poème d'Elizabeth Barrett Browning intitulé la Cour de lady Geraldine (Lady Geraldine's Courtship). Le poème utilise des rimes internes, ainsi que de nombreuses allitérations.
Le poème fut traduit en français en plusieurs versions1, les trois plus connues étant par Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé ainsi que par Maurice Rollinat2. La plus ancienne version en français fut une traduction anonyme publiée dans un article sur Edgar Poe de Poulet-Malassis pour le quotidien le "Journal d'Alençon" (un journal de province) le 9 janvier 1853. Contrairement à l'idée répandue ce n'est donc pas Charles Baudelaire qui fut le premier traducteur en français de ce poème puisqu'il rédigea sa propre traduction pour une publication seulement deux mois plus tard, le 1er mars 1853, à la page 43 du journal L'Artiste dans