Le corps, ce qu'en disent les religions
Un regard philosophique, les traditions juive, chrétienne, musulmane, hindoue & bouddhiste.
Des opinions de bioéthique de différentes religions.
Quelques remarques philosophiques :
En ce qui concerne l’humanité, il n’y a pas de « moi », il n’y a pas de « je », ni de « tu » ou de « il », il n’y a pas d’identité ni de personne sans corps.
D’un point de vue extérieur, c’est par notre corps que nous sommes présents au monde & que nous sommes en relation avec les autres, & leur corps.
Inversement, notre expérience personnelle montre bien que c’est par notre corps que le monde extérieur ainsi que les autres avec leur corps nous sont présents.
C’est par mon corps que je suis perçu & c’est par lui que je perçois, notamment grâce aux 5 sens. Mon corps est à la fois objet & sujet.
Nous pouvons dire à la fois que nous sommes & que nous ne sommes pas notre corps.
Notre corps qui est le point de départ de notre relation à la réalité n’est pas un objet, il est avec moi & non à coté de moi. Je ne me limite pas à mon corps mais je n’existe pas non plus sans lui.
Le corps est notre inscription continuelle & fragile dans le temps & dans l’espace.
Le corps dans la tradition juive :
L’homme ou la personne dans l’Ancien Testament est le plus souvent déterminé en tant que corps
Le nom d’Adam vient d’adama qui signifie « terre », « champ ». On est en plein dans l’affirmation de la matérialité de l’homme. C’est sans complexe que La Parole de Dieu dit que les hommes sont constitués de matière. Il ne s’agit pas d’un accident, il n’a jamais été question que l’homme existe en dehors de sa corporéité, en dehors d’une incarnation physique.
Abraham fait référence à l’humilité de son statut d’être corporel devant l’Eternel lorsque, plaidant pour Sodome & Gomorrhe, il dit : « mais je ne suis que poussière & cendre ». L’humanité est désignée par le terme kol basar, toute chair (Esaïe 66).
Originairement la personne se définit d’emblée par sa présence au monde