Le corps dans les sociétés occidentales (1918-1990)

Le corps est la partie physique, apparente d’un individu. Il lui permet de percevoir, d’être perçu et d’interagir avec le monde qui l’entoure. Il est unique et constitue une part de l’identité (reconnaissance entre particuliers mais aussi pour la société : photo sur la carte d’identité). Il peut également être un moyen de communication (communication non verbale (93% des échanges !), langage des signes). Il est de plus nécessaire à toute forme de travail (surtout dans le secteur primaire et secondaire). Le corps apparaît donc comme une propriété intime de l’individu et qui contribue à lui donner une place et un rôle dans la société. Mais le corps dépend-il uniquement de son propriétaire ? L’appartenance de ce dernier à une société n’implique-t-elle pas un certain nombre de contraintes pour le corps ? En effet des normes implicites (s’épiler pour les filles) et des lois (interdiction d’être nu en public) semblent déposséder l’individu d’une liberté totale sur son corps. Ces normes diffèrent en fonctions des cultures mais elles présentent une certaine unité dans les sociétés occidentales du XXe siècle. Cela peut s’expliquer par l’américanisation de l’Europe, débutant dès l’Entre-deux-guerres et qui a pris de l’ampleur lors de la Guerre froide avec la constitution du bloc de l’Ouest. En 1918 le rapport au corps est marqué par l’horreur des mutilations et des défigurations engendrées par la Grande Guerre. Est-ce l’amorce d’une prise de conscience du corps, qui explique l’intérêt toujours grandissant qu’on lui porte au cours du XXe siècle ? En 1990 le corps n’est plus tabou, il est omniprésent et même souvent exposé, montré dans les sociétés occidentales. Il est aussi utilisé comme moyen d’expression et d’opposition à la culture dominante. Comment les mutations de la société ont-elles modifiées les rapports au corps (vis-à-vis de l’individu et de la société entière) ? Quels sont les impacts des changements du