Le cousin pons
La littérature au milieu du 19ème est marquée par le roman réaliste. Balzac, qui incarne le romancier des moeurs ne fait pas d’exception pour ce roman. Cet extrait raconte en effet l’histoire d’un héros écrasé par des personnages convoitant sa collection qui représente des richesses considérables. Il retrace également une séparation déchirante entre deux amis. Nous verrons dans un premier temps la douleur provoqué par cette séparation entre Schmucke et le Cousin Pons, puis nous nous demanderons en quoi des valeurs futiles telles que l’argent visent à une perte de l’humanité.
Cet extrait du roman nous montre d’abord une séparation douloureuse et terrible entre deux amis. Schmucke est le spectateur de la scène. En effet, il est terrorisé, ces mouvements se font rares. Cette terreur s’exprime par une absence quasi-totale de mouvement et de parole. Il est passif «elle sépara vivement la main de Schmucke de la main du mort». Il est également silencieux. De plus, lorsque la Sauvage s’adresse à lui à deux reprises, Balzac termine ses phrases avec trois points de suspension, comme pour indiquer un silence de la part du musicien. Cette «paralysie» est renforcée par le contraste avec la Sauvage qui est prompte et bruyante. Les points d’exclamation et le rythme de ses phrases (ligne 26, sa phrase est découpée en quatre parties) donnent cette impression de retentissement et de vivacité. De plus, Balzac utilise des verbes de mouvements et d’actions qui viennent s’opposer avec l’immobilité de Schmucke «alla» (ligne 23), «sépara» (ligne 25), «déshabilla», «étendit», «colla», «ramena» (ligne 31). En plus d’être figé de terreur, on pourrait croire que lui et son cher ami meurent simultanément. Certes, lorsque la Sauvage lui annonce sa mort, Schmucke jette un «cri perçant» (ligne 21) qui peut être assimilé au son de sa mort. L’auteur utilise également des adjectifs qui montre que le langage corporel disparait à son tour: ses