Le cygne du congo
Il était tard, le soleil était couché depuis bien longtemps et mes yeux commençaient à se fermer de plus en plus fréquemment .
Éclairé par la simple lumière d'une ancienne lampe à pétrole dont je ne saurais expliquer la provenance, je m’efforçais de finir la tâche que j'avais commencé une ou deux,peut-être même trois heures plus tôt, j'étais plongé dans mon œuvre et ne prenait quasiment plus en compte tout élément extérieur à mon travail . Mais je me rappelle avoir entendu un bruit, ou peut-être vu une lumière, entendu une voie, en tout cas quelque chose d'étrange .Je m'étais retourné par précaution et n'avait forcément vu que ce long couloir, sombre, où les ombres jouaient avec mon esprit .
Je m'étais enfin assoupi, je me réveilla donc le lendemain matin, à l'aube, la plume encore à la main Quelques tâches d'encre étaient venues tâcher mon visage, me donnant l'allure d'un véritable enfant lorsque je partit prendre un bain . Venant à peine de commencer à faire couler l'eau dans la baignoire, j'entendis la porte s'ouvrir, la personne semblait pressée .
Jacques ouvrit la porte de la salle d'eau, tira le rideau de la baignoire et , visiblement aucunement gêné de ma nudité, hurla:
Tu te fous de moi ? Tu as une heure de retard, le train ne t'attendra pas aujourd'hui
-Le train ? Merde ! M'écriais-je, j'ai complètement oublié..
-Ça on l'a vu, habille toi vite on est très en retard .
-J'arrive, répondis-je aussitôt au commandement de mon chef de groupe .
J'avais finalement enfilé un vieux pantalon jauni par les années, un simple maillot de corps et eu juste assez de temps pour enfiler à moitié ma veste que j'entendis le moteur de la voiture aboyer . Je couru à toute allure vers la porte d'entrée, sauta dans le véhicule ancien où siégeaient mes camarades et nous partîmes en direction de la voie ferrée du village voisin .
*
Aujourd'hui était un grand jour, c'était notre première opération depuis le début de la Résistance, nous étions un