Après 29 ans à la tête de l'Egypte, Hosni Moubarak a démissionné de la présidence et transféré ses prérogatives à l'armée vendredi, pliant devant les centaines de milliers de citoyens qui manifestaient depuis des jours pour la démocratie. Une décision étonnante après des jours et des jours de manifestations et aucun signe de la part de l’ancien président qui laissait présumer un tel départ. L’Egypte se retrouve aujourd’hui sans président, on peut alors se poser la question suivante :

Le départ de Moubarak est-il positif pour l’Egypte ?

A cette question je répondrais que l’Egypte se libère d’un dictateur, cependant ce départ laisse la porte ouverte à d’autres menaces.
L’Egypte se libère d’un dictateur et d’une économie anesthésiée…
- Un pays qui stagne : « Armé d’un double credo, obsession sécuritaire et stabilité à tout prix, il aura réussi le tour de force de ne jamais laisser son pays basculer dans le précipice. Mais il ne lui aura jamais donné, non plus, les moyens d’aborder, tête haute et bien armé, les défis du XXIe siècle et de la modernité. » (Libération, « Hosni Moubarak, le dictateur immobile », le 12 février 2011, par Claude GUIBAL)
- Un régime synonyme de pauvreté et de répression

…mais ce départ laisse la porte ouverte à d’autres menaces.
-Le rôle de l’armée incertain : « L'armée égyptienne, à laquelle ont été confiées les rênes du pays après le départ de Hosni Moubarak, vendredi 11 février, est confrontée à la tâche colossale de restaurer la stabilité du pays tout en répondant aux aspirations démocratiques des Egyptiens. Jusqu'à présent, les militaires n'ont pas exposé en détail leurs projets et l'Egypte avance en territoire inconnu. » (Le Monde, « Quel avenir pour une Egypte entre les mains de l’armée ? », le 12 février, AFP)
-La fin d’un système, mais pas d’un régime : le départ de Moubarak apportera-il pour autant une réforme du régime actuel ? Les structures administratives restent les mêmes
-L’opportunité pour les frères musulmans,