Le desir
Le désir a souvent été considéré par la philo classique comme un problème car sa nature est contradictoire ou en tout cas ambigu .
Le désir est la recherche d’un objet qu’on imagine ou que l’on sait source de satisfaction. Il est donc accompagné d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation
Le désir semble refuser sa satisfaction puisque à peine assouvi, il s’empresse de renaitre. Le désir entretient avec l’objet désiré une relation ambivalente : il veut et ne veut pas être satisfait. Platon, dans le Gorgias compare le désir au tonneau percé de Danaïdes impossible à remplir.
Se déplaçant d’objet à objet, le désir est illimité ou condamné à l’insatisfaction
Or la philo contemporaine redonne toute sa place au désir et lui accorde une valeur positive : le désir serait l’essence de l’homme, créateur de lui-même et de ses œuvres. C’est l’énergie que l’homme met dans un objet, c’est ce qui fait que l’homme va évoluer.
Spinoza considère le désir comme producteur de valeur. Loin d’être déterminé par un objet qui lui préexisterait, le désir précède de son objet et le produit. « Nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne, mais nous la jugeons bonne, parce que nous la désirons » (Ethique, livre III)
Spinoza propose de distinguer le désir actif et le désir passif :
Je suis passif lorsque mon affirmation ne procède pas de la nécessité de ma nature, mais de la nécessité d'une nature extérieure à moi et qui agit sur moi. Je suis donc enclin, sous l'effet de cette passion à me projeter vers des fins ou des objets qui peuvent m'attrister au lieu de me réjouir.
Le désir est actif lorsqu'il exprime la nécessité de ma nature. Ex : Sous l'influence de mes parents, je peux désirer faire des études longues alors que l'étude m'ennuie profondément. Soumis à la séduction de telle personne je peux m'attacher à elle alors qu'elle me rend profondément malheureux.
Si nous sommes condamnés au désir et à l’agitation, comment atteindre la