LE DESIR
A la dernière image du film, on voit une phrase de Youssef Chahine:
"La pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol"
Cela fait référence à deux choses du film. Quand Abdallah entre dans la secte, on lui a fait un lavage de cerveau mais il y a toujours en lui une part de ce qu'il a vécu avant et de ce qu'il est. Cela sera toujours ancré dans sa mémoire, on ne pourra pas lui enlever. L'esprit est toujours plus fort que l'intégrisme. Et aussi un autre moment du film, c'est lorsque la gitane serre le fils tenté par le fanatisme. Avec l'esprit, notre rempart, c'est la force vitale des sentiments. Le fondamentalisme islamique mourra de sa bêtise, plus encore de l'intelligence, du rayonnement culturelle.
Je suis étonnée que si peu connaissent ce film, il a pourtant été reconnu, loué, primé et en plus de nous conduire à une réflexion du cœur, il est vivant, rebondissant. La musique y tient une place particulière et les chants de Marwan permettent par exemple des scènes de danses joyeuses.