Introduction
Nous avons trop souvent tendance à associer nos désirs et le besoin. Certainement, tous les deux partent d’un manque, un manque de quelque chose pouvant nous servir. C'est pourquoi nous pouvons nous demander si nous ne désirons pas que ce dont nous avons besoin. En d'autres termes, désire-t-on uniquement, mais uniquement, ce dont on manque, et rien d’autre ? Il semble que ce soit le cas. Mais ne faudrait-il pas préciser les limites du besoin ? Désir et besoin sont tous de même différents en plusieurs points. Nos désirs sont d’ordre spirituel, ils tendent vers un idéal, ils sont associés aux plaisirs et à l’imaginaire, tandis que nos besoins, eux, sont de l’ordre de la nécessité, de la survie et de notre développement (en grandissant, nos besoins augmentent). Ne désirons-nous pas plus de choses que celles qui nous sont totalement essentielles ? La réflexion de Platon montre qu’on ne désire que ce dont on a besoin, ce dont on manque. Mais alors, comment expliquer le fait que parfois certains de nos désirs portent sur des objets qui ne nous sont pas nécessaires ? Ne désirons-nous pas plus de choses que celles qui nous sont strictement indispensables ? Pour répondre à ces questions, j’argumenterai l’idée selon laquelle on désire ce dont on manque, je réfuterai cette idée en démontrant qu’on peut tout aussi bien désirer ce dont on n’a pas besoin et je démontrerais aussi que le désir est supérieur et produit un état de besoin. PARTIE DU DÉVELLOPEMENT : Argument : on ne désire que ce dont on manque.

Réponse à l’argument : Exemple du rendre compte de la nature du désir par Platon, dans Le Banquet, : il est l'effet d'un manque de quelque chose par rapport à ce que je devrais être ou devrais posséder pour être accompli, excellent, donc pour être heureux. Je désire ce qui me manque parce que j'en manque et si j'en manque, c'est non pas simplement parce que je ne possède pas ce qui me manque, mais parce qu'en outre je devrais le