Le developpement durable
A. Les limites du PIB
L’utilisation de la croissance économique comme mesure de l’activité connaît des limites. Certes, elle représente un indicateur simple et pratique facilitant les comparaisons internationales de performances économiques, mais elle omet par ailleurs nombre de facteurs.
Premièrement, en utilisant le PIB, on omet un grand nombre d’activités économiques pourtant productives, de la production domestique au bénévolat en passant par les activités plus informelles (le travail au noir par exemple).
Deuxièmement, l’utilisation du PIB ne prend pas en compte un certain nombre de nuisances, ou pire, les intègre comme des contributions positives : par exemple, une nouvelle usine polluante augmentera le PIB du montant de la valeur ajoutée créée mais ne déduira pas le coût des maladies ou des inconvénients qu’elle génère.
Troisièmement, le PIB sous-estime les activités non marchandes, puisque ces dernières sont évaluées à leur coût de production alors que les activités marchandes sont, elles, comptabilisées au prix du marché.
B. La contrainte environnementale
La volonté de consommer toujours plus, d’améliorer sans cesse la croissance et le développement économique, peut amener l’humanité dans une impasse. D’une part parce que nos ressources sont limitées et que leur capacité à se renouveler n’est pas automatique : sans elles, croissance et développement sont impossibles. D’autre part, parce qu’une activité humaine trop intensive peut dégrader l’écosystème au point de rendre l’environnement difficilement vivable.
1.2 QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
A. La définition du développement durable
Le développement durable a été défini en 1987, dans un rapport de la ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland intitulé « Notre futur à tous », comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre