Le developpement local
Popularisé au sortir de la seconde guerre mondiale avec l’émergence sur la scène internationale des pays du Tiers-monde, le « développement » n’est pas synonyme de la notion macro-économique de « croissance ». En effet, un accroissement quantitatif des richesses d’un pays n’implique pas automatiquement une amélioration des conditions de vie de ses habitants alors que l’objectif d’une politique de développement est précisément l’accroissement du bien-être d’une population donnée. Le développement peut en conséquence être défini comme un processus qualitatif de long terme qui se matérialise par la transformation des structures démographiques, économiques et sociales (industrialisation, urbanisation, salarisation, évolution des mentalités et des comportements...) d’un territoire. Si le terme « développement » est principalement utilisé à l’échelle d’un pays, il peut l’être également pour décrire des projets, des pratiques dont le cadre est infranational (régional, départemental, intercommunal ...) : il s’agit alors de développement local.
Qu’est-ce que le « local » ?
Chercher à définir la notion de territoire nous amène à nous poser la question suivante : s’agit-il d’une zone délimitée par des frontières administratives et politiques (ville, commune, province, région…) ou d’une zone géographique déterminée par la composition du milieu
(montagne, vallée…), ou encore un espace pertinent pour la mise en oeuvre de la gouvernance et des politiques publiques ?
La réponse à cette question pourrait être la suivante : le territoire est une construction collective, basée sur la valorisation des ressources locales et la maîtrise des différents systèmes de relations en présence, et la coopération de l’ensemble des acteurs (entités administratives, politiques, non gouvernementales… à différentes échelles) ; c’est un processus multidimensionnel, qui concerne toutes les composantes de la société locale,