Le diable amoureux
L’extrait étudié du Diable amoureux (1772) de Jacques Cazotte illustre bien la façon dont l’auteur traite le surnaturel. Avec la figure du Diable, le roman pose la question du mal et rappelle l’illuminisme qui s’opposait au rationalisme des Lumières au XVIIIème siècle. Le Diable amoureux narré par le protagoniste du roman, Alvare, plusieurs années après les faits, peint la jeunesse du jeune espagnol, et plus précisément un épisode marquant. Curieux de sciences occultes, le jeune homme invoque un soir le diable. Mais ce diable devient peu à peu une Biondetta séduisante. Le passage de la page 80 l. 30 à la page 82 l. 19 relate le retour d’Alvare au château de sa mère, après une nuit passée avec l’étrange Biondetta, et simultanément son retour dans le monde réel. C’est un moment de retrouvailles mais aussi de prise de conscience pour Alvare. C’est en somme une réponse à la question du mal sur le bien ou du bien sur le mal qui sillonne jusque-là le roman entier, déliant le nœud de l’intrigue.
En quoi la réintégration d’Alvare dans le monde réel constitue-t-il un dénouement dans le récit ? Nous verrons tout d’abord qu’il s’agit pour Alvare d’un retour à la réalité. Puis nous observerons que ce retour à la réalité est inhérent d’une mise à Distance des évènements passés. Enfin, nous traiterons le dénouement et ses