Le diable au corps incipit

341 mots 2 pages
« Je vais encourir bien des reproches. Mais qu'y puis-je ? ». Tirée du célèbre incipit du « Diable au corps », cette première phrase est à l'image de ce qui va suivre. Elle contient l'ambivalence du narrateur, conscient de sa faute et incapable de se la reprocher vraiment.
Ecrit à la première personne, ce récit frappe par l'étonnante précocité du narrateur, brillant à l'école et séducteur avant l'âge, puisqu'il devient l'amant d'une jeune femme de 19 ans, Marthe, dont le mari participe à la guerre de 14-18.
L'extrait cité plus haut met également en évidence l'omniprésence du pronom personnel « je », qui par moment peut être interprété de la sorte : je passe avant les autres (= première personne...) et je ne parviens pas à assumer ma singularité en société (= ... du singulier). Même lorsqu'il est avec Marthe, il ne parvient pas à dire « nous ».
Ce qui surprend également, c'est que l'identité du narrateur n'est jamais mentionnée. C'est comme si celui-ci a conscience qu'il ne mérite pas encore d'inscrire son nom dans la société, soit par le côté illégal et immoral de sa relation, soit par son caractère très indécis.
Le « je » est également très présent, car « Le diable au corps » est avant tout un roman d'introspection. Le premier amour que vit ce jeune homme le conduit à la découverte de ses sentiments profonds et à une analyse psychologique de lui-même et des autres protagonistes. Tout au long de leur folle histoire, les deux amoureux vivent des sentiments exaltés. Mais à l' « innocence » du début succède progressivement la douleur propre à toute relation passionnelle et irrationnelle.
Consciente de la tournure inexorable prise par leur amour, Marthe murmure un soir alors qu'elle est épuisée et ballottée dans un train par son amant : « J'aime mieux être malheureuse avec toi qu'heureuse avec lui ».
Cette déclaration traduit la modernité de ce roman. Aux mariages convenus et bourgeois de la Belle Epoque, l'auteur remplace un nouveau modèle de relation. Est-ce

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