Le dictateur
Dans son scénario, Chaplin fait preuve d’un réalisme étonnant que ce soit dans les événements racontés ou dans la façon de présenter les deux dictateur, ou encore dans les idées défendues par les nazis de l’époque.
Les personnages : la ressemblance des noms est frappante, voulue pour " déguiser " le message de Chaplin. Tomania pour Allemagne, Adénoïd Hynkel pour Adolphe Hitler, Benzino Napaloni pour Benito Mussolini, Garbitsch ministre de la propagande pour Goebbels qui assurait ce ministère, ... la langue utilisée par Hynkel n’est pas de l’allemand mais y ressemble par sa dureté
Nous allons terminer cette brève étude par le discours du barbier à la fin du film. Est-ce vraiment le barbier qui parle ou Charlie Chaplin qui nous dévoile ses convictions les plus profondes, sa foi en l’Homme qu’il croit foncièrement bon.
Ce discours est un appel à la paix, à la tolérance, au respect de l’autre, au refus de la guerre que les soldats font sans savoir pourquoi. La misère tire son origine de l’avidité, de la haine, de la science mal utilisée, du manque de communication entre les hommes. Mais la démocratie finira par triompher, si nous le voulons vraiment ; nous vivrons dans un monde fraternel si nous le construisons. C’est notre combat : nous devons être des soldats de la démocratie et de la fraternité. Discours étonnamment moderne et actuel : le monde n’aurait-il pas changé?
Le film se termine sur l’espoir : Hannah a entendu le barbier, elle se lève et regarde vers le ciel, les nuages laissent à nouveau passer la lumière du soleil; des temps nouveaux approchent. Après la proclamation de la foi en l’Homme, pouvons-nous aller jusqu’à la proclamation de la foi en Dieu? Chaplin fait référence à l’Evangile selon Saint Luc pour nous dire que tous les hommes sont le