Le dieu de la ville - georg heym
1. L’allégorie du Dieu Le Dieu évoqué présente à la fois des caractéristiques humaines et animales (panse v5) -> anthropomorphisme qui rend l’allégorie saisissante • Citations de différentes parties du corps, autant de synecdoques qui soulignent sa puissance et sa domination : front (2), panse (5), sourcils (13), cheveux (15), poing (17) • Chaque partie du corps est associée à un élément naturel, une force naturelle en action ce qui souligne l’idée d’un pouvoir surnaturel : front // vents ténébreux (2), panse // couchant rougeoie (5), sourcils // orage menaçant (13), cheveux // tempêtes voltigent (15), poing // obscurité (17) • • 2. La gradation de la violence Elle s’orchestre à partir du champ lexical d’un bruit de plus en plus intense : sons de cloches innombrables (8), sonore, le vacarme de millions d’habitants (9), grondant (20) Elle se lit dans la structure du poème lui-même : Première strophe : le dieu « se carre », mention de la « rage » -> prise d’appui, assoit sa domination Deuxième et troisième strophes : position dominante sur la ville et regard sur l’horizon; ce passage semble adopter son regard sur la ville Quatrième strophe : montée de la colère « menaçant », « fureur », « hérissés » Cinquième strophe : passage à l’acte (verbes d’action), sorte de défi « poing de boucher », « agite »,« brandit » ; il commande aux éléments la destruction de la ville 3. Un Dieu païen adoré par les citadins L’allusion à Baal (v5) : un faux Dieu qui détourne les habitants de leur foi religieuse Les cloches des églises lui rendent hommage : métaphore filée de l’eau (mer v7, voguent v8) qui métamorphose le son des cloches en bateaux convergeant vers lui Autre métamorphose : les fumées de cheminées, nuages des usines (v11) sont comparées à une vapeur bleutée