le discours d'un roi
Le Discours d'un roi raconte comment Albert, duc d'York (Colin Firth), a réussi à devenir George VI avec l'aide de Lionel Logue (Geoffrey Rush), un orthophoniste hétérodoxe et australien. De cette cour royale prisonnière de la naphtaline victorienne, de ce pays montré dans sa magnifique laideur - la reconstitution du Londres d'avant le Blitz est remarquable, faite avec peu de moyens -, émerge un héros ordinaire à qui Colin Firth confère son admirable humanité.
Beaucoup de femmes estiment que cet acteur est le plus séduisant des hommes. Au début du film, on le découvre enlaidi, entravé par son bégaiement, les mâchoires crispées. Il sait aussi faire luire son amour paternel, parvenant à inventer un conte charmant pour ses filles Elizabeth et Margaret, à qui il fait oublier son handicap.
Face à son rusé thérapeute, il est parfois hautain, toujours vulnérable. Malgré ses admirables efforts pour surmonter son bégaiement, on a du mal à adhérer à l'avalanche de louanges dont le couvrent les personnages secondaires. Sa détermination à vaincre son handicap n'en fait quand même pas un nouveau vainqueur d'Azincourt.
Mais s'il est une dimension dont ce Discours est dépourvu, c'est bien l'ironie. La séquence qui montre comment le frère du roi bègue, Edouard VIII, s'était installé avec son amante, Wallis Simpson, à Balmoral, fait penser d'une certaine manière à La vie est belle. Dans le film de Frank