Le divorce
Le Code de la famille, entré en vigueur en février 2004, est-il la première cause de l’augmentation du nombre des divorces au Maroc ? Les statistiques officielles émanant du ministère de la justice indiquent en effet un accroissement du nombre de couples qui ont décidé de mettre fin à leur mariage. Pour l’année 2007, selon ces statistiques il y a eu 49.232 divorces, dont 27.904 conclus à l’amiable, et 21.328 enregistrés sous forme de divorce judiciaire.

Le phénomène du divorce au Maroc, prend une dimension de plus en plus alarmante avec tout ce que cela entraîne de conséquences dramatiques sur la dislocation de la famille, des liens parentaux, des conséquences dramatiques pour les enfants. Le divorce a également un coût économique, social, psychologique énorme. Il reste toutefois la seule solution pour sortir des conflits conjugaux. Mais qu’en est-il de la réalité des mariages et des divorces au Maroc? Une journée d’étude a eu lieu le 16 décembre à Rabat pour faire ce diagnostic. De nombreux autres facteurs ont un impact direct sur la famille : difficultés matérielles, pauvreté, drogue, stress, alcoolisme, addiction au jeu... Il y a aussi, tout bonnement, la jalousie ou l’incompatibilité d’humeur.
Les statistiques font par ailleurs ressortir un élément nouveau : les tribunaux de famille ont enregistré en 2007 plus de demandes de divorce pour cause de discorde émanant de l’épouse que de l’époux, soit respectivement 26.547 (65,18%) contre 14.181 (34,82%). Nous sommes loin, sur ce point, de l’arbitraire de l’ancien code, qui permettait aux hommes de répudier leurs femmes quand ils le voulaient, sur un simple coup de tête, et même en leur absence. Les femmes, elles, n’avaient d’autre recours pour obtenir le divorce que de l’acheter en renonçant à certains droits comme la pension alimentaire ou l’arriéré de la dot.
La moyenne d’âge de la divorcée se situe respectivement à 28,4 ans, 29 ans et 29,3