Le document poetique

621 mots 3 pages
« J’écris d’une manière très laborieuse. Je n’attends pas l’inspiration, qui est une chose à laquelle je ne crois pas. J’écris comme on fabrique des chaises : je me mets au travail tous les jours, à des horaires fixes, et dans des conditions précises, horaires et conditions qui changent en fonction du bouquin, d’ailleurs : tel livre sera écrit le matin, tel autre la nuit, à la main ou sur ordi, en suivant un plan précis ou bien en impro complète, ça fait partie des choses qui se mettent en place d’elles-mêmes et que je ne cherche ni à maîtriser ni à comprendre, mais que je laisse faire. Le plus important étant que l’astreinte quantitative que je me fixe (tant de signes par jour) soit respectée : comme je suis un travailleur feignant, il faut que je sois un patron intraitable.
Pourquoi j’écris, en revanche, je ne sais pas trop. Quand j’avais douze ans, j’ai écrit mes premières nouvelles pour remplacer les bouquins de Lovecraft, que je voulais lire et que je ne trouvais pas en librairie, et puis quand j’ai eu dix-sept ans j’ai recommencé à écrire un dimanche après-midi. Je m’ennuyais et j’ai commencé d’écrire un roman, et je n’ai pas arrêté depuis. Mais quant aux raisons profondes qui me poussent à écrire, aucune idée. Sans vouloir être grandiloquent, c’est la seule chose qui m’intéresse au monde. » (Christophe Siébert)

„Când artistul nu are necazuri, le caută. Pentru că din starea de ataraxie și de liniște interioară nu iese nimic. Sigur, te simți minunat, ești fericit, dar când ești fericit nu scrii. Chiar și când descrii fericirea, ca să descrii fericirea, trebuie să fii nefericit. Eu cred că starea de nefericire, rana interioară este un lucru absolut real și care, dacă se diminuează, îl face foarte nefericit pe artist. El trebuie să aibă această rană, pe care și-o bibilește, și-o protejează, și-o alintă, ca pe un copil mic”. (Mircea Cărtărescu)

« J'écris, comme si écrire était mon unique moyen de vieillir sans douleur, et sans jouer un rôle dans les

en relation

  • Mps affaire judiciaire
    282 mots | 2 pages
  • Pauvre piano
    484 mots | 2 pages
  • Analyse stupeurs et tremblement
    1030 mots | 5 pages
  • Gabrielle wittkop
    810 mots | 4 pages
  • Francis Cabrel
    413 mots | 2 pages
  • Fusion et publipostage
    1263 mots | 6 pages
  • Orthographe
    1201 mots | 5 pages
  • La part de l'autre
    702 mots | 3 pages
  • fiche poesie
    968 mots | 4 pages
  • Les écrits professionnels des travailleurs sociaux SOCIaux sociaux
    20813 mots | 84 pages
  • Peut on dire que l autobiographie consiste seulement à aller à la recherche de soi meme?
    1378 mots | 6 pages
  • Sara
    331 mots | 2 pages
  • Marin ledun .
    490 mots | 2 pages
  • de la langue
    1759 mots | 8 pages
  • « Pourquoi les écrivains racontent-ils des histoires ? »
    252 mots | 2 pages