Plantée au milieu des champs, tout près du cours de la Bruche, en contre bas du vignoble d’Avolsheim, l’église du Dompeter attire encore de nos jours pèlerins, promeneurs et touristes. L’attrait du lieu n’est d’ailleurs pas nouveau et remonte aux premiers siècles du christianisme en Alsace.

L’histoire du Dompeter commence avec la vita de Saint Materne dont on a du mal à déterminer la part de légende et de véracité historique.
Saint Materne envoyé de Rome par Saint Pierre pour évangéliser notre région aurait prêché la Bonne Nouvelle à l’ombre du tilleul. Devant une population disposée à embrasser la foi chrétienne il fonda une église et la dédia à Saint Pierre. Ainsi ce serait élevée selon la légende, Domus Petri, la maison de Pierre.
Si l’Alsace n’a certainement pas été évangélisée au Ier siècle, il n’est pas improbable que Saint Materne, qui vécu au IXe siècle et qui fut évêque de Cologne se soit rendu en Alsace pour convertir la population à la foi chrétienne.
C’est d’ailleurs à cette époque que l’archéologie alsacienne fournit les premiers éléments prouvant la pratique du nouveau culte.

Cependant les fondations les plus anciennes du Dompeter sont datées selon les archéologues au VIe siècle.

On dit également que Sainte Pétronille, fille présumée de Saint Pierre, est venue au Dompeter et y fut inhumée. Son prétendu sarcophage, objet de dévotion, fut retiré au XVIIIe siècle de l’édifice lorsque les autorités épiscopales furent convaincues qu’il s’agissait non pas de celui de la sainte mais du sarcophage d’une matrone romaine. Le sarcophage entreposé à Strasbourg disparu lors des bombardements de 1870.
Par ailleurs, lorsque le pape alsacien Saint Léon IX consacra l’église en 1049, il y apporta les reliques de la sainte et les offrit au Dompeter.

A travers tout le Moyen Age, le culte de Sainte Pétronille au Dompeter va attirer les pèlerins venus guérir leur maux de tête ou leurs maladies des yeux. A cette même époque se développe le pèlerinage à