Le doute est-il une faiblesse
Dans notre société, l’homme sûr de lui est généralement opposé à celui qui doute. Le doute peut être défini comme une hésitation, une incertitude. Hésiter peut souvent nous amener à gâcher des occasions opportunes dans la vie. On pourrait donc dire que le doute est une faiblesse. Cependant, ne pas douter reviendrait à accepter tout ce qui se produit or le doute permet à l’individu de remettre en cause ce qui semble dépendre de nous et éviter l’erreur. On peut donc conclure qu’il s’agit d’une capacité intellectuelle. Nous verrons donc dans un premier temps que le doute peut s’apparenter à une faiblesse mais nous constaterons dans un deuxième temps que le doute est en fait une aptitude intellectuelle.
Le doute est une faiblesse car c’est une impuissance de l’esprit à se décider et donc un frein à l’action. Une personne qui hésite n’est pas sûre d’elle, ce qui est vu généralement comme un défaut. Douter, c’est reconnaître que l’on ne sait pas et que l’on ne parvient pas à atteindre la vérité. On se sent impuissant face à une difficulté, à un problème. L’impuissance et l’incapacité sont des valeurs déshonorantes et sont utilisées afin de désigner un être faible et irresponsable. Or, lorsque l’action ou la pensée est urgente, il faut savoir rejeter le doute comme l’a expliqué Descartes dans Discours de la méthode. Lorsqu’une personne doute, elle est perdue et son problème ne s’arrange pas, il peut même empirer. De plus, en hésitant, elle va passer beaucoup de temps à penser et va en perdre pour agir.
Le doute est aussi un facteur conduisant à l’irrésolution. Si le doute devient paralysant, notre pensée ou notre action restera inachevée, d’où le proverbe de Pythagore : « Dans le doute, abstiens-toi ». Le doute est souvent à l’origine d’un processus conduisant à l’indécision : on doute car on a peur de l’erreur. La peur de l’erreur va faire qu’aucune décision ne va être prise et donc aucune action ne va être accomplie. Il n’y aura