Le doute permet-il de savoir
Dans la vie quotidienne, tout un chacun est souvent en proie au doute tant au niveau de ses pensées qu’au niveau de ses actes. « Philosopher, disait Platon, c’est s’étonner ! » Cependant s’étonner en philosophie c’est reconnaître sa propre ignorance, c’est reconsidérer une chose que les hommes avaient définie comme allant de soi. Douter de ce qui semble indubitable est un acte voulu par le philosophe pour remettre en cause ses connaissances, les évidences et les croyances communes de l’opinion publique et enfin faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Or quelque chose que nous savons est quelque chose dont nous sommes sûrs de l’exactitude. Douter et savoir semblent donc s’opposer. Cependant nous pouvons nous demander si le savoir est accessible après avoir préalablement douter. Faut il douter pour parvenir au savoir ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre en démontrant, dans un premier temps, que le doute est une première étape vers la connaissance, puis en analysant, dans un deuxième temps, les limites du doute, afin de montrer, dans un troisième temps, quels sont les moyens d’utiliser ce doute et de le surpasser afin qu’il ne rende pas nuisible l’accès au savoir.
Conclusion :
Au terme de notre étude, il apparaît que le doute est un moyen pour acquérir des connaissances dans la mesure où il permet de se délivrer de ces préjugés, de ces idées stéréotypées puisque ce que nous prenons pour savoir est souvent infondé. Néanmoins douter de tout en permanence serait fortement nuisible à l’être humain puisqu’il l’empêcherait de constituer toute connaissance. Il semblerait finalement que le doute soit effectivement une première étape vers le savoir s’il est utilisé comme les cartésiens. I. Le doute, une première étape vers la connaissance
A. Le doute = la conscience de l’ignorance
Le savoir constitue une somme de connaissances qu’un homme acquiert tout au long de sa vie de part son éducation scolaire et