Le drame romantique

Le drame romantique est une forme littéraire appartenant au genre du théâtre. Il s’est développé en France dans la première moitié du XIXe siècle, en réaction contre la tragédie classique que les auteurs romantiques jugent froide et trop stricte. Le théâtre shakespearien va servir en grande partie de modèle à ces auteurs. Les grands représentants majeurs du drame romantique sont Victor Hugo, Alfred de Vigny et Alfred de Musset. Cependant, ce genre est un genre éphémère sachant qu’il durera seulement de 1823 à 1843. En effet, l’échec des Burgraves de Victor Hugo, qui l’auteur romantique le plus connu, annoncera la fin de ce mouvement et le début du réalisme théâtrale.
Les œuvres fondatrices du drame romantique sont Racine et Shakespeare de Stendhal (1823-1825) ainsi que Préface de Cromwell de Victor Hugo, publié en 1827. Stendhal, dans son œuvre, compare la dramaturgie racinienne à la dramaturgie shakespearienne. Il démontre ainsi la supériorité du théâtre de Shakespeare et met en opposition la rigidité des tragédies raciniennes et la puissance émotionnelle des œuvres de Shakespeare. Dans cet essai, il remet également en question les règles de la tragédie classique. Dans la Préface de Cromwell de Victor Hugo, l’auteur rompt avec la tradition classique et met en avant les principes romantiques du théâtre de Shakespeare. Cette œuvre est considérée comme le manifeste du drame romantique.
Comme bases théoriques du drame romantique, on peut tout d’abord constater le mélange des registres, des genres et des niveaux de langues. En effet, la diversité de langage est très présente dans les pièces de ce genre littéraire. On constate aussi la fin de la règle des trois unités (action, lieu, temps), propre au théâtre classique. Les personnages évoluent désormais dans des actions historiques non limités par le temps ou l’espace scénique, l’histoire peut se dérouler sur différents lieux et dépasser les 24 heures que demandait le théâtre classique.