Le droit de ne pas s'auto-incriminer
LE DROIT DE NE PAS S'AUTO-INCRIMINER
MASSOT Elise OBERSON Frédéric TSARANAZY Nomenjanahary
M2 Contentieux des Droits Fondamentaux
Université de Caen
2012-13
SOMMAIRE
Introduction
I- UNE NOTION EQUIVOQUE COMPENSEE PAR UN CRITERE DETERMINANT
A) Le droit de ne pas s’auto-accuser, une expression communément consacrée
B) Un outil juridique pas entièrement opérationnel : analyse comparée du droit français, britannique et européen
C) De la théorie à la pratique : le critère déterminant de la contrainte
II- UN DROIT LIE A D'AUTRES PRINCIPES PROCEDURAUX
A) Les nécessités de l’enquête
B) Les réquisitions
C) La charge de la preuve
D) L’intime conviction
Conclusion
Bibliographie
« Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Vous avez le droit à un avocat ; si vous n'en avez pas les moyens un avocat d'office pourra vous être accordé par la cour… ». Formule désormais populaire grâce à l’industrie cinématographique américaine, ainsi commence la psalmodie que les agents de police se doivent de notifier à tout individu appréhendé. Si la formule est familière, les profanes ont du mal à en apprécier réellement le contenu ou à en imaginer la portée. L’auto-incrimination est l’ennemi du prévenu et la faculté de ne pas contribuer à sa propre incrimination est une composante majeure de la procédure judiciaire. Elle contribue de permettre à la justice d’offrir à l'accusé un procès équitable.
C'est donc un principe procédural et une obligation positive de l'Etat à l’égard des justiciables. Il existe d'autres droits de la défense, mais celui qui se présente en premier à l’esprit de celui qui est arrêté (et dont en général, il se targue) est la présomption d’innocence. Dans