: Le droit de suffrage et la(crise de la) représentation.
Commentaire : l’intervention de Robespierre lors de la séance du 22 octobre 1789.
« Tous les citoyens, quels qu’ils soient, déclare-t-il, ont droit de prétendre à tous les degrés de représentation. Rien n’est plus conforme à cette Déclaration des Droits, devant laquelle tout privilège, toute distinction, toute exception doivent disparaître. La Constitution établit que la souveraineté réside dans le peuple, dans tous les individus du peuple. Chaque individu a donc droit de concourir à la loi par laquelle il est obligé, et à l’administration de la chose publique, qui est la sienne. Sinon, il n’est pas vrai que tous les hommes sont égaux en droits, que tout homme est citoyen. »
« Il ira loin, il croit tout ce qu'il dit. ». Ainsi Mirabeau a dit cela un jour en parlant de Robespierre. Aux débuts de l’Assemblée, il ne semblait guère propre à jouer un rôle, mais par sa droiture, son travail obstiné, son assiduité à toutes les séances, son exubérante éloquence constamment préparée, Robespierre est devenu le chef le plus en vue de l’extrême gauche patriote. En effet, il est pauvre et veut le rester, il est convaincu et veut plier l’époque à ses idées. Tout le monde connaît son nom et le portrait qu'en ont dressé les thermidoriens, c'est à dire ses ennemis. Mais certainement peu de ces gens ont lu ses discours. Le 22 octobre 1789, l'Assemblée constituante arrête que le droit de vote sera assujetti au fait de'' payer une imposition directe de la valeur locale de trois journées de travail''. Elle établit en fait la distinction entre Citoyens actifs & passifs, ces derniers, ne payant pas assez d'impôts, étant privés de droits politiques. A cette période, la France connaît une révolution politique, encouragée par les agitations populaires et l'audace des députés de l'Assemblée nationale qui se sont accordés des pouvoirs constituants le 9 juillet 1789 après s'être proclamés assemblée