A. Le droit de vote appartient à tous les citoyens L'article 3 de la Constitution de la Ve République (1958) garantit le suffrage universel en France. Le suffrage universel ne signifie pas qu'il est accordé à tous. En effet, il est soumis à certaines conditions de nationalité, d'âge (18 ans) et d'inscription sur les listes électorales de la commune où le citoyen réside. La conquête de ce droit a été progressive depuis 1791 (étude de cas 1), d'abord par tous les hommes payant un certain montant d'impôt (le cens), puis par tous les hommes sans condition de cens (1848), puis par tous les hommes et toutes les femmes (1944). B. Par le vote, le peuple délègue ses pouvoirs Pour que le système démocratique fonctionne pleinement, le droit de vote n'est pas la seule condition. Il faut que le vote soit libre : aucune pression ne doit contraindre le citoyen à voter pour un candidat qu'il ne souhaite pas élire. D'autre part, le droit de vote place tous les citoyens sur un pied d'égalité, avec une voix par personne. De plus, le droit de vote doit s'exercer dans le cadre d'une société pluraliste, où la diversité des opinions est permise et exprimée (chapitre 30) et où plusieurs partis politiques s'opposent pour offrir un choix réel aux citoyens (chapitre 28). Enfin, pour chaque type d'élection, des règles précises du droit de vote s'appliquent. Ainsi le suffrage peut être direct ouindirect. Il est toujours universel et secret (étude de cas 2). Il est direct lorsque les électeurs désignent directement le ou les élus. Il est indirect lorsque les électeurs désignent des représentants, qui désignent ensuite les élus (doc. 2). C. Le droit de vote est le garant de la vie démocratique Lorsque, pour tenter de favoriser un candidat, les règles ne sont pas respectées, c'est la souveraineté nationale des citoyens qui est mise en cause : la justice condamne alors ces fraudes électorales. Un citoyen peut aussi se voir privé de ses droits civiques, pour une durée