Le droit à l'enfance
Introduction dite par Carole Bouquet « Le droit à l’enfance ? »... A l’heure où nous célébrons le cinquantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, il est urgent de rappeler que des droits aussi fondamentaux que le droit au jeu, le droit au rêve, à la tendresse, à l’insouciance et à la sécurité, le droit à l’éducation et aux soins, bref que le droit de vivre cette étape décisive de la vie est aujourd’hui encore refusé à la majorité des enfants dans le monde. Faire en sorte que tout être humain ait droit à une véritable enfance est à la fois un combat prioritaire et un défi pour l’avenir de l’humanité. Jusqu'à une époque très récente, dans la plupart des sociétés, l’enfant en tant que tel n’existait pas. Ce n’est qu’au début du siècle qu’on le reconnut comme une personne à part entière, différente de l’adulte, avec ses besoins propres nécessitant une protection spéciale. Ce progrès doit beaucoup aux apports de la psychanalyse et des sciences humaines. La reconnaissance de l’enfant comme sujet de droits ne date donc que du XXe siècle, et ces droits sont loin d’être garantis aujourd’hui dans la plupart des pays, notamment ceux en développement où vivent plus de 85% des enfants de la planète. Dans ce combat, la France compte parmi les pays les plus actifs sur le plan national comme international à travers l’action de sa diplomatie et de ses ONG. Historique Au cours du XXe siècle, un certain nombre de textes ont été adoptés par la communauté internationale afin de garantir les droits de l’enfant. Ils marquent les étapes d’un long combat. 1924 : La « déclaration de Genève » constitue la première formulation globale des droits de l’enfant au plan international. 1946 : L’ONU crée l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance. 1959 : L’Assemblée générale des Nations unies adopte à l’unanimité la Déclaration des droits de l’enfant. C’est un texte en dix points qui énonce