Le désir est-il l'essence de l'homme ?
Le désir est-il l'essence de l'homme ?
Résumé :
Le désir renvoie inévitablement à un manque subjectif, lié à ce qu'un sujet précis éprouve. Il paraît aller de soi que le désir est la principale caractéristique de l'homme. En effet, l'homme est en recherche constante de satisfaction et le désr est ce qui pousse un sujet vers un objets qu'il imagine être source de plénitude, comme nous l'afforme Malebranche, philosophe du XVIIème siècle, " Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder ". En revanche, ne dit-on pas également que le désir est quelque chose de négatif? Depuis toujours, le désir est inexorablement enraciné dans le manque. En somme, le désir est-il la nature de l'homme ? Est-il ce qui le définit ? Ou au contraire, ne faut-il pas craindre ses désirs ?
Tout d'abord, le désir est quelque chose de bien précis, présent dans notre quotidien. Il est proprement humain car il suppose la représentation de l'absence de ce que nous désirons. Je peux, en effet, désirer ce que je n'ai pas, ce que je ne suis pas, mais je peux aussi désirer conserver ce que je possède ou ce qui me caractérise. L'origine mythologique et éthymologique de ce terme montrent que le désir est marqué par la contradiction. En effet, il est rattaché à deux termes latins : desiderare et considerare, employés alors par des augures (ou astrologues aujourd'hui). Considerare signifiait contempler les astres pour savoir si la destinée était favorable. On allait alors trouver l'augure pour savoir si le moment était opportun pour prendre une décision dans un projet. L’augure lisait les signes dans le ciel et répondait favorablement ou défavorablement. Quant à desiderare, il signifiait regretter l'absence de l’astre, du signe favorable de la destinée. Le désir implique donc une attente qui doit être satisfaite. En somme, tout désir serait donc la nostalgie d’une étoile. L'étoile serait donc une métaphore symbolisant l'illumination de la