Le désir
Théo
TS 6
Dissertation…
Sujet : « Le désir est-il un désordre de l’âme ? »
Nous devons tout d’abord distinguer les besoins des désirs, les besoins devant être satisfaits au risque de compromettre l’équilibre de la vie, ou de la survie, le désir n’est pas en soi une nécessité physique. Désirer, c’est tendre vers un objet que l’on se représente comme promesse de plaisir. Le besoin se rapporte au corps, manger pour vivre est un besoin quant au désir, il se rapporte à l’âme, même si l’on n’obtient pas l’objet désiré on ne va pas en subir des conséquences corporelles.
Nous avons en nous une infinité de désirs qui concerne des objets différents. N’importe quoi peut être objet de désir, quel est donc le point commun entre ces objets du désir ? Nous désirons les objets que nous ne possédons pas, le désir est synonyme d’absence, de manque. Or lorsque quelque chose nous manque, on souffre ; on souhaite obtenir une chose que l’on n’a aucune certitude d’avoir. L’âme aussi ordonnée soit-elle sera perturbée par le manque et l’Être en souffrira. Cependant, une partie du bonheur réside dans la satisfaction du désir. Autrement dit, si le bonheur est dans l'avoir, pourquoi le désir serait-il source de désordre de l’âme si celui-ci nous procure du bonheur ? En ce sens, nous sommes en phase avec nous même car nous avons eu ce que nous voulions. En quoi serait-ce un trouble de l’âme d’être en phase avec nos désirs, de les combler ? Nous sommes donc en présence d’éléments contradictoires puisque le désir semble à la fois être une souffrance due au manque et à la fois être indispensable à la recherche du bonheur. Peut-on satisfaire tous nos désirs ? Aurions-nous l’âme plus ordonnée si nous n’avions plus de désir ? L’enjeu est donc de déterminer si le désir tend à désordonner ou ordonner notre âme ; s’il nous rend, respectivement, malheureux ou heureux.
Une âme heureuse est une âme ordonnée. Le désir nous rend malheureux par l’absence de l’objet désiré :