Le détour
Le détour :
I/ le détour pour apprendre, penser et créer :
Dans les domaines des apprentissages des savoir, de la pensée et de la création il n’est pas d’autre voie que le détour.
Le but de toutes apprentissages, de toutes élaborations intellectuelles et de toutes création artistique est d’accéder à une formulation ou à une forme définie et juste. Pour y parvenir, les difficultés sont si nombreuses les démarches si complexes et d’une richesse si foisonnante que le chemin détourné est très souvent les seul moyen d’arriver à ses fins. Ce voyage risqué dans les chemins de la connaissance ne se fera pas non plus sans erreurs ni difficultés, qui faudra prendre en compte et surmonter, tout d’abord parce que le savoir ne ce laisse pas maitriser directement. De plus, les mécanismes de la pensée nous semble parfois emprunter des voies étrangement sinueuse de fait chaque acte de pensée nécessite la mise à distance critique de son objet et l’élaboration d’une stratégie visant à l’appréhender. Enfin, toute création artistique notamment lorsqu’elle utilise le langage doit emprunter des chemins indirects (elle détourne le langage).
1) détour et apprentissage :
Dans le domaine de l’acquisition des savoirs sur soi et sur le monde, le détour est souvent très utile comme en témoigne plusieurs auteurs :
* Michel Serres : (agrégé de philosophie) défini le détour par l’altérité comme la première étape de toute apprentissage : il faut accepter de sortir de soi pour que commence le voyage vers la connaissance. * Jacqueline de Romilly : Elle a écrit un essai l’ « enseignement en détresse le chemin détourner permet à celui qui l’emprunte de comprendre sa propre réalité : il serait impossible de ce saisir de la complexité du monde contemporain sans connaitre des sociétés autre que la notre. * Jean pierre Astolfi : ouvrage de 1997 : erreur un outil pour enseigner. Il invite à reconsidérer positivement le statue de l’erreur dans tout