Le féminisme français pendant la grande guerre
2. 1 Une industrialisation en pleine expansion
La Révolution industrielle ou appelée également “âge d’or industriel“ se caractérise par d’importants progrès. Les hommes ont cherché à innover dans les domaines de production par l’utilisation systématique de machines à la place de la force musculaire. Ce changement permet une augmentation de production et la formation d’usines, d’ouvriers, d’entrepreneurs, d’innovations dans les objets produits, et de création de nouveaux domaines d’exploitation. Même si en France, cette Révolution ne s’est faite que tardivement en comparaison de l’Angleterre la France devient grâce à la modernisation grandissante, une force économique mondiale.
La population au XXème siècle vivait encore majoritairement en campagne toutefois un lent et régulier exode rural s’opère déjà dans les régions où l’exploitation agricole s’avèrent difficile, ainsi en 1906 ils sont 43,8% vivant de la terre. La Révolution industrielle opère une mutation entre une économie rurale agricole et une économie industrielle. L’émergence de ce changement est remarquable, en 1913, près de 36% du revenus national provient du secteur industriel contre 21% sous le Second Empire[1].
Ce contexte amène ainsi certaines femmes à rentrer dans le monde du travail à sortir de leurs foyers. Car ce n’est pas simplement la première guerre mondiale qui montre aux femmes le chemin d’un travail salarial mais bien l’“age industrielle“ : en 1914, les femmes représentent 36,7% de la population active[2].
Leurs emplois est en augmentation dans les bureaux, les commerces, mais aussi dans les usines en tant qu’ouvrières. Cette explosion du travail des femmes est en rapport directe avec l’évolution des techniques de travail et l’augmentation de la production. Mais il ne faut pas non plus entrevoir l’émergence du travail féminin d’une manière trop simpliste, c’est souvent davantage une nécessité économique qui pousse les