Le Faux Miroir, 1928

L’introduction Ce tableau de Magritte présente un œil en gros plan dans lequel est reflété un ciel parsemé de nuages. Les bords de l’œil et du globe oculaire sont très sombres, ce qui est accentué par la clarté dans l’iris au milieu. Mais, bien sûr, au milieu de l’iris existe le pupille noir qui juxtapose cette clarté. L’analyse À priori, on voit bien un œil qui est très impersonnel et qui peut appartenir à n’importe qui- cela peut vouloir dire qu’un œil est un œil tout simplement, et donc c’est la manière dont on les utilise qui compte. En plus, peut-être que démontre-t-il Magritte que le regard, tout autant que la toile elle-même, est essentiel sans regard, comme sans toile, ‘Le Faux Miroir’ ne pourrait pas être vu. Magritte attire certainement notre attention vers le centre, où il se trouve, le seul élément magrittien : le ciel nuageux. Pourtant, le pupille est-il quelque chose d’importance, voire magrittien? À la vue d’ensemble, il peut représenter le chapeau melon, autrement le ballon qui figure à foison dans les œuvres de Magritte.

Bien que cet emploi des nuages puisse n’être qu’une trace de Magritte, il pourrait aussi être des nuages dans les yeux de quelqu’un d’autre, car on ne saura jamais ce qu’ils voient, les autres. Finalement, comme le titre l’indique, il se peut que le spectateur regarde son propre oeil et ce tableau représente donc une sorte de miroir. Qui plus est, comme les yeux sont le miroir de l’âme, nous voyons, non seulement notre oeil, mais aussi nos idées, nos soucis, etc. Egalement, Magritte veut dire qu’il y a beaucoup plus au-delà de notre apparence. Mais, c’est un faux miroir, parce que, ce n’est qu’un tableau et qu’une représentation d’un miroir.