Le feu de barbusse
Journal d’une escouade
1914-2011. Bientôt cent ans auront passé depuis la première guerre mondiale, celle qu’on nomme encore La Grande guerre et qui a ouvert un nouveau chapitre au sein de l’Histoire de France, et du Monde. Son souvenir, bien que quelque peu mis de côté par la seconde guerre mondiale de 39-45, n’a cessé d’hanter les mémoires, comme la dernière guerre classique du genre, une guerre d’Hommes et de machines, une guerre de terrain. La plupart de ses acteurs ont aujourd’hui disparu. Pour preserver leur souvenir, il n’y a pas seulement ces grands cimetières militaires aux petites croix blanches, il n’y a pas seulement ces imposants monuments aux morts sur lesquels s’échelonnent les noms des braves. De grandes oeuvres littéraires ont également lentement emergé pour vaincre le silence. Le silence d’aujourd’hui, mais aussi celui des années 20, où l’on ne voulait déjà plus entendre parler de la Grande Guerre. Ces oeuvres sont donc circonstantiellement ancrées dans leur temps ainsi aussi tellement contemporaines. Elles emergent comme d’irrécusables témoignages contre le silence et les mensonges. Par elles se perpétuent la souffrance des poilus, le terrible quotidien sur lequel il est difficile de poser des mots. Tous ces soldats qui étaient partis pour “tuer à jamais la guerre dans le ventre de l’Allemagne”. Mais l’enthousiasme de l’été 1914 ne dura evidemment pas. Il semble que ce soit entre autre à Henri Barbusse que nous devons l’un de ces plus touchant témoignages. L’un des plus difficiles à entendre aussi. Dans Le feu, Journal d’une escouade, on retrouve les épreuves et les angoisses des premières lignes du front. Car le Feu a été vécu au front, au cours de l’année 1915, Durant la guerre des positions. Il a été écrit au sein des hôpitaux de Chartres et de Plombières, lorsque Barbusse a été évacué en 1916. Paru en feuilleton dans l’Oeuvre à partir du 3 août 1916, Ler Feu a été publié à la fin novembre avant de recevoir