La thèse d'Alain se construit en réaction de celle de Freud. Freud avait montré qu'une partie de mon psychisme échappe à la conscience en raison d'une censure exercée sur certaines pensées et certains désirs au motif qu'ils viendraient heurter, s'ils étaient réalisés, certaines règles sociales, religieuses ou familiales. Freud appelle cette force de censure l'inconscient. Or Alain n'est pas d'accord avec cette interprétation. Pour lui, il y a bien des phénomènes qui s'expliquent par le désir, mais on ne doit pas les rapporter à la conscience mais plutôt au corps. Ce qui est essentiel pour Alain, c'est de continuer à définir la conscience en terme de volonté et de capacité à dire " je ". Chaque fois que la volonté est déjouée, alors il ne s'agit plus de ma conscience mais alors de mon corps. Vous devrez vous demander si la critique qu'Alain adresse à Freud n'est pas un peu simpliste, et un peu trop prisonnière de cette priorité de l'esprit sur le corps. Voilà donc les premières indications que nous pouvons vous donner. Faîtes nous part de l'évolution de votre réflexion et nous pourrons voir ensemble comment la faire progresser. Bon courage
Dans ce texte, Alain opère une critique de la conception freudienne de l'inconscient. Il résume dans un premier temps ce qui a pu conduire Freud à l'hypothèse de l'inconscient et le définit, puis dans un deuxième temps, opère une critique en soulignant les conséquences d'une telle hypothèse. Il s'attache à montrer alors que l'inconscient ne peut pas être un autre moi autonome ayant ses préjugés, ses passions et ses ruses. Il s'agit alors de se demander ce qui conduit Alain à opérer une telle critique. Vous pourrez lire cela attentivement dans la fin du texte : " Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a pas de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je , cette remarque est d'ordre moral ". Ce que souligne Alain est que l'hypothèse de l'inconscient conduit à nier la toute puissance du je. Ce sont les conséquences d'une telle