Le front populaire
La scission du Congrès de Tours, le 25 décembre 1920 marque une division importante entre la section française de l’Internationale ouvrière et le parti communiste français. Près de dix ans plus tard, une coalition totalement inédite de plusieurs partis de gauche, (à savoir la SFIO, le PCF, et le parti radical) se forme à la suite de ce qui est vécu par les gauchistes comme une tentative de renversement des institutions républicaines, la révolte du 6 février 1934. Malgré sa courte durée, la période du Front populaire a marqué les français comme l’apogée de la gauche française.
Comment cette période s’est-elle ancrée dans l’histoire ?
Quel bilan peut-on tirer du Front populaire ?
Dans une première partie nous parlerons des actions concrètes du Front populaire, pour ensuite étudier en profondeur les difficultés qui amènent à l’échec du mouvement populaire français, afin d’aborder dans une dernière partie, le bilan mitigé du Front populaire.
I – Les actions concrètes du Front populaire
Après la victoire du Front populaire, s’organisent des grèves sur le tas… Ainsi les mouvements grévistes ne sont plus passifs. Au contraire, les ouvriers bloquent l’entrée aux usines. Ces grèves célèbrent la victoire du Front populaire. Elles manifestent aussi les désirs de changements pour, comme le dit Léon Blum, (dirigeant de la SFIO puis du Front populaire) « … faire renaître l’espoir d’une France sociale et modèle » Ainsi, à la fin mai, près de deux millions de personnes participent à ces grèves, ce qui représente une part de population colossale par rapport aux 40 millions de français à l’époque. De ce fait, sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement du Front populaire organise une négociation tripartite entre celui-ci, le patronat et la CGT. De cette négociation est ressortie les accords Matignon (Dans la nuit du 7 au 8 juin 1936).
Ces accords établissent, tout d’abord, les