Le gorgias, platon
NB : Platon dresse plusieurs différents portraits de Socrate. Dans le Théétète, il explique la maïeutique Socratique : Socrate accouche de l’âme des hommes, il ne transmet pas de savoir puisqu’il ne sait rien mais entraîne se locuteurs à accoucher de la vérité. Dans L’Apologie de Socrate, il met en lumière son procès (par lequel il sera condamné à mort) et sa quête de savants qu’il commence après avoir appris que le Dieu Apollon dit de lui qu’il est ”le plus savant des hommes”. Il interroge donc les hommes savants d’Athènes (scientifiques, politiques…) et cherche des conclusions à ces examens. Il conclut à chaque fois qu’il est effectivement le plus savant des hommes puisque lui seul sait qu’il ne sait rien. Le Gorgias peut évoquer le passage de L’Apologie de Socrate où il raconte sa discussion avec un politicien.
L’initiative vient toujours de Socrate : c’est lui qui va vers les autres pour les interroger. Son mode de fonctionnement est d’interroger quelqu’un qui prétend savoir (Gorgias prétend pouvoir répondre à toutes les questions) et le questionne sur sa spécialité. Gorgias est le fondateur de la rhétorique, Polos est un professeur de rhétorique et enfin Calliclès est un jeune homme ambitieux qui se dirige vers une carrière politique. Les interlocuteurs de Socrate vont être réfutés : c’est un dialogue sur le dialogue, Socrate explique comment il faut discuter.
Réfuter : amener l’interlocuteur à se contredire lui-même. Il s’agit de soulever l’incohérence des propos de l’autre. Socrate ne dit donc rien, il ne fait que mettre à l’épreuve la pensée de l’autre et cherche à soulever ses incohérences. La règle d’or du dialogue Platonicien est l’accord final de l’interlocuteur. C’est à lui de prendre conscience de ses contradictions et de ses ignorances. Il ne peut alors absolument pas refuser la conclusion de l’examen puisque c’est lui qui se contredit lui-même. Cependant, il ne peut y avoir de conclusion que si