Le grand meaulnes et l´amour
Alain-Fournier, est un écrivain français, mort pour la France dans les premières semaines de la Grande Guerre, sur le front de Lorraine, à la fin de sa vingt-huitième année, dix mois après avoir publié un unique roman, Le Grand Meaulnes. C’est l’aventure d'Augustin Meaulnes, racontée par un narrateur d’abord anonyme, ensuite nommé François Seurel. L'amour comme un rêve:
Au début Augustin Meaulnes, Le Grand Meaulnes est un adolescent et vit en Sologne. Un peu par hasard, en se promenant dans la campagne, il arrive jusqu'à un mystérieux château où une fête onirique et irréelle est donnée. Il y rencontre Yvonne. Mais une fois le bal passé, impossible de retrouver le domaine et donc Yvonne. Finalement c'est François, le meilleur ami d'Augustin qui retrouve la trace de la jeune fille.
Dans Le Grand Meaulnes, l'amour va toujours de paire avec l'amitié tant les amis sont un relais vers l'amour et permettent son accomplissement. De Meaulnes à Frantz en passant par François, le sentiment amoureux est cependant synonyme d'un bonheur illusoire, toujours trop bref, qui suscite chez les héros des regrets infinis. Contrariée au quotidien, la passion amoureuse ne constitue qu'un idéal appelé à le demeurer.
L'amour s'affirme comme un idéal qui guide le destin des protagonistes par sa force quasi-surnaturelle. Élément essentiel de la dimension merveilleuse à l'œuvre dans le récit, l'amour que recherche Meaulnes trouve son incarnation en Yvonne de Galais. Véritable nymphe des bois, elle est la jeune fille de ses rêves, celle avec laquelle le bonheur et la fuite hors du quotidien lui semblent possibles.
Sentimental et idéalisé, cet amour exclusif et absolu reflète une vision romantique. Meaulnes ne vit que pour Yvonne comme Frantz pour Valentine. Mais comme toute passion sans limite, l'amour engendre aussi la douleur.
Ainsi, le Grand Meaulnes propose une vision paradoxale de l'amour dans laquelle, abandonnés et errants, les protagonistes perdent l'être