I) La naissance du héros romantique :

Le romantisme est un mouvement culturel qui a commencé vers 1775 et a duré jusqu’en 1850 après c’être imposé par des artistes après 1825.
Dans le premier tiers du XIXème siècle, la restauration d’une monarchie provoque une période de désenchantement politique et morale qui touche la jeunesse. Ce « mal du siècle » est décrit dans la « Confession d’un enfant du siècle » de Musset dont le héros déplore l’absence de l’idéal et l’impossibilité de s’illustrer sur les champs de bataille depuis la défaite de Waterloo.

Aussi le sentiment d’exclusion, isole l’individu des autres et l’enferme dans une solitude. Devant tout ceci, les auteurs ont voulu réagir contre les excès du classicisme, et la naissance du héros romantique va s’épanouir en France (sous le nom du « romantisme ») et redonner le goût à la jeunesse, au rêve, à l’imagination.
De 1815 à 1830, c’est le règne des jeunes romantiques (Victor Hugo, Lamartine, …).
Le héros romantique devient à la mode, c’est le jeune homme rêveur, pessimiste, passionné prêt à mourir pour une idée ou pour une femme.
C’est généralement un amoureux malchanceux ou difficile.

II) Portrait moral et physique du héros romantique : son identité :

Le héros romantique est différent du héros classique. En effet, c’est un héros idéal qui lutte pour l’indépendance, mais aussi contre la crise moderne des valeurs, contre l’injustice, contre l’ordre établie. Il est dominé par son émotivité ou sa sensibilité, d’où sa souffrance et ses larmes.
Le héros romantique est contre la hiérarchie sociale, il est déchiré entre l’idée qu’il se fait de lui-même et le rôle que la société lui réserve. Il est prisonnier d’une société où se trament les complots, il monte ou chute dans l’échelle sociale. On comprend alors son aspiration à la liberté. Le héros romantique nous donne une image de l’évolution du sentiment patriotique positif ; il est prêt au suicide et au martyre pour le salut des siens. De