Le hussard sur le toit
Angelo Pardi est un jeune colonel de hussards. Il est exilé en France pour ses activités de « carbonaro », ces Italiens qui luttaient pour l’unification et l'indépendance de leur pays.
Il veut retrouver un de ses amis, carbonaro comme lui, qui serait dans la région de Manosque.
Mais nous sommes en 1830 et le choléra ravage Marseille et tout le sud de la France. N'importe, malgré les cordons sanitaires, Angelo Pardi décide de se rendre quand même dans cette région. Au fur et à mesure de sa progression vers le sud, il devra de plus en plus faire attention aux soldats français qui tentent d’empêcher le passage. Bientôt il sera confronté aux premiers ravages causés par la terrible maladie.
Il traversera des villages vides et, poussant les portes, il trouvera des cadavres non-enterrés gisant dans leur lit ou à même l’endroit où ils sont tombés. Dans les villes, les fossoyeurs n’arrivent pas à suivre le rythme des morts et les fumées des cadavres que l'on brûle ne cessent de monter vers le ciel.
Angelo arrive enfin dans un petit bourg. Sur la place, une fontaine et une maison qui attire son attention. Il y pénètre mais constate qu’elle est vide. Il y trouvera cependant une jeune femme, seule, qui s'appelle Pauline et n’ose s’aventurer sur les chemins. Elle a de la famille près de la Suisse et de l’Italie, là où la maladie ne règne pas encore.
Angelo décide alors de partir avec elle et de tenter de l'amener vers sa famille. Après tout, cela n’est pas bien loin de l'Italie… Mais les villes et les bourgs, non encore contaminés, font barrage. Ils créent des « isoloirs » pour les étrangers qu'ils attrapent. Ceux-ci sont de vrais mouroirs !. Angelo va retrouver son ami Giuseppe en chemin, mais chacun finira par suivre sa propre route.
Le voyage est hallucinant et le danger est à chaque coin de rue, ou à chaque personne rencontrée. Un autre danger : les chiens laissés à l'abandon par les morts.
Et Giono écrit : « La tristesse était dans le pays comme une