Le jeu dans l'oeuvre de winnicott
Issu d'une famille bourgeoise aisée, Donald Woods Winnicott est élevé par un père homme d'affaires et une mère vive aux côtés de ses deux soeurs.
A la « Leys School » de Cambridge, Winnicott se casse la clavicule sur le terrain de sport et, ne pouvant imaginer dépendre des médecins toute sa vie, décide de s'inscrire en médecine.
Après la guerre, Winnicott se rend à Londres pour finir ses études de médecine au St Bartholonews Hospital. Alors qu'il avait toujours envisagé d'être généraliste, la découverte fortuite d'un livre de Freud lui fait découvrir la psychanalyse et l'incite à rester à Londres. Il souhaite alors entreprendre une analyse...
Figure du mouvement analytique, Winnicott se distingue par sa créativité et son manque de dogmatisme.
C’est en 1951, dans un article qui fait date, que Winnicott accomplit sa découverte théorique majeure : le phénomène transitionnel. Il correspond au moment où l’enfant sort de l’illusion de pouvoir créer l’objet de son désir, illusion engendrée et entretenue par la bienveillance maternelle qui va toujours au-devant des attentes supposées du nourrisson et du bébé. L’enfant surmonte cette désillusion à l’aide d’un objet quelconque mais irremplaçable (pouce, peluche...) par lequel il crée entre lui et le monde l’univers du jeu. Si l’objet élu est destiné à être abandonné avec l’âge, l’"espace potentiel" qu’il décrit ne disparaît pas : contrairement à l’espace des choses auxquelles nous devons nous adapter, il est le lieu des objets qui dérivent de notre imagination, l’espace de tout acte créateur.
Pédiatre et psychanalyste anglais, Donald Woods Winnicott occupe une place à part dans la psychanalyse infantile du fait de son originalité, de son non-conformisme et de sa position en marge des deux écoles britanniques d’Anna Freud et de Mélanie Klein. Ses émissions radiophoniques à la B.B.C. ont eu un impact considérable sur les parents. La plupart des textes de ces émissions sont publiés. Il s’agit